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L'homme numéro 4

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Message  thierry Dim 9 Nov - 23:51

De : _Regbar_ (Message d'origine) Envoyé : 26/03/2008 17:48
Bonjour à tous,

Je publie une conversation entre Thierry (T) et moi (R), qui concerne notamment l’homme numéro 4.

T : L'homme numéro 4 dans Fragments d’un Enseignement Inconnu est peu expliqué, mais je reconnais ici un niveau particulier et accidentel, mais sûr pour la suite. Bernard, mon maître, était très attentif à la préparation de l'homme numéro 4. Il me disait que l’homme numéro 4 était davantage conscient que pas assez bien préparé, il pouvait y avoir cristallisation sans espoir de continuer.

R : Gurdjieff était un homme numéro 4 ?

T : Difficile à dire mais Gurdjieff semblait avoir les base d’un homme numéro 5, et aucun contenu du numéro 4. La partie humaine est indispensable pourtant il n’en fait mention nulle part. Gurdjieff cherchait la vérité.

R : Dans Fragments d'un enseignement inconnu, il en est question des hommes 4, 5, etc. mais je me souviens peu.

T : Dans Ouspensky je dois dire que l'explication de l'homme n°4 est extrêmement réduite, alors que le rééquilibrage des centres en s’aidant de ce qui utilise leurs energies d'une façon abusive ou anarchique, par ce qui se trouve au plus près de la bêtise humaine, à savoir la culture, la psychologie, les réactions, prendre conscience de la relation perverse culture/nature qui produit une psychologie dont l'homme ignore le plus souvent son existence en lui, etc., est la plus sure formule pour se construire en homme numéro 5. Beaucoup d’hommes veulent rester n°1, 2 ou 3, car c’est travailler trop que de devenir numéro 4.

Être homme numéro 1, 2 ou 3, c’est être sur une voie, être numéro 4 c’est être préparé à sa voie. Ouspensky parle peu des croyances, valeurs, etc. Sans doute que Gurdjieff parlait peu, sinon c’est avec plaisir que Ouspsenky aurait fait toute une collection de fragments...

R : Gurdjieff parle quand même des ravages de l'éducation, mais il en parle peu.

T : Exact, G. me fait penser à un mauvais élève qui a tout appris de vrais écoles, mais qui a préféré être professeur plutôt que lui-même à la sortie de celles-ci. Mon maître me disait qu'il n’allait pas loin – ce qui va déplaire aux amoureux de Gurdjieff – mais il a cependant apporté la voie de l'homme rusé. C’est sans doute pour cela qu'il n’a pas voulu se donner plus de mal.

R : Il ne faut pas idolâtrer Gurdjieff de toutes façons.

T : Idolâtrer c’est prendre sa considération comme une femme nue. La considération intérieure et extérieure existe bien : le fait de se référer à quelque chose d'autre, à quelqu'un. C’est ça l’éducation : faîtes comme vos parents pour un jour faire comme de vrais parents à votre tour, c’est pourquoi souvent les enfant se font chier, sauf avec des parents conscients ou des parents qui retombent en enfance. Être parent n’est pas un métier, c’est comme un accouchement ça surprend tout le monde […]

T : La conscience est nécessairement créée par des oppositions suffisantes, de fortes frictions entre les deux forces active et passive qui permettent d’obtenir, au bout d'un temps très long la naissance d'une force dite neutralisante, qui est indispensable pour progresser sur chaque plan sans retour en arrière possible. L'homme numéro 4 me plait à vrai dire car avec un maître c'est au jour le jour, que l’on voit que tel centre est occupé par ses réactions, ses pensées, ses croyances, etc. Ensuite on fait le ménage, ensuite on reconnaît l'odeur de ses centres, ensuite leur fonction, et on commence peu à peu à moins les perturber, faisant ainsi fuir les derniers résidus qui ne sont pas de soi même.

Attention cet homme numéro 4 va trouver la quatrième voie, indubitablement, mais il n'est pas encore dessus. L'utilisation des trois centres dans la vie courante comme trois outils neufs qui n’ont jamais servi est la quatrième voie, pas avant. Avant ce sont les réglages des outils, c’est l’homme numéro 4. Je vois que beaucoup parle de la quatrième voie mais il faut la trouver avant de la parcourir ! C’est pourquoi les centres doivent entre suffisamment rééquilibrés, et qu'un vrai maître enseigne au millimètre près, car si tu passes la porte trop vite, après c’est trop tard. C’est la raison pour laquelle je passe beaucoup de temps en numéro 4 : un réajustement des centres trop rapide et incomplet de peu peut créer une cristallisation comme dit Gurdjieff incomplète. Le maître me disait « va pas trop vite » car toujours il a craint les sept/huit premières années. Je prenais ces craintes pour des mimiques,

R : Des mimiques c'est-à-dire ?

T : Oui, des rôles apparents. Visant à cacher sa modestie à me voir bien avance mais en fait il savait que l'homme numéro 4 reste longtemps numéro 4, il ne faut pas aller trop vite. Je vois sur le forum des gens qui parlent de quatrième voie avant même d'avoir reconnu un seul de leur centre. Par exemple je le répète, pour le centre intellectuel,

R : le centre intellectul est différent des mots

T : Sa reconnaissance c'est pas les mots. L'intellect est d'une utilisation minimale, qui peut aussi traduire en mots certes, mais si nous n'avions pas les mots, et meme sans traduction du centre intellectuel, on aurait l'information émanant du centre émotionnel aussi bien, les mots ne sont pas le centre intellectuel. La reconnaissance de ce centre se fait par le centre émotionnel qui est traduit seulement.

Le centre émotionnel peut beaucoup, c’est un composant essentiel de l'être, il est souvent utilise en chemin pour trouver la quatrième voie à définir les autres centres, en lui réappropriant même parfois sa propre énergie utilisé, par le centre intellectuel par exemple : vous vivez quelque chose que vous sentez avoir vécu, une partie de l'énergie du centre émotionnel délaissé et reprise par le centre intellectuel devra retourne au centre émotionnel pour retrouver réellement ce que vous avez vécu, quand et pourquoi. Voila un exemple typique des transvasements d'énergie entre les centres. Compliqué certes mais qui agissent dans un rééquilibrage de ces derniers. Je me connecte à l'émotionnel souvent, mais le chemin pour y aller doit être défriché, après on retrouve plus facilement le chemin, je me souviens que pour utiliser le centre émotionnel deux ou trois ans après avoir connu le maître, je notais dans ma tête « bon là un petit coup de tournevis à droite pour mettre le moteur, tiens là une pensée utilisé pour soumettre l’intellect, tiens là une réaction à se défaire etc etc et peu à peu j’arrivai au centre émotionnel. Là est le vrai travail. Ça peut paraître intellectuel.

R : Tu es rapide.

T : Non quatorze ans de travail sur moi et j’en suis que là.

R : Mais je veux dire deux ou trois ans après avoir rencontré le maître, c'est rapide.

T : Ah oui. Mais j’ai passé mon temps à ralentir par la suite. Mon traumatisme était puissant à l'époque.

R : Tu m'avais dit que le début, c'était la baraka pour toi.

T : C'est-à-dire ? Les mondes conscients supérieurs qui sont fait de type d'humains plus conscients qu'ici bas et qui existent ailleurs, quand tu commences à être des leurs, tu bénéficies de leur pouvoir donc d'une protection.

R : Je veux dire il t'était arrivé de bonnes choses vers 18/19 ans : filles, boulot appartement, etc.

T : Oui oui, vers vingt deux ans. Je me suis reposé, faut se reposer quand on va trop vite, sinon on meurt devant la porte d'entrée, et on loupe la fête à l'intérieur. C’est la baraka aussi, le maître reconnaît les signes de celui qui va sur la voie grâce à cette baraka qui intervient pour de graves accidents puis après pour corriger l'élève. Qui fait avance pas vite.

R : Bernard avait vu cela très tôt je suppose

T : Oui. Avant même de parler avec moi, la proximité a suffit. Celui qui est con et qui a de plus en plus du mal à cacher sa connerie aux autres, donc à vivre lui même avec durablement, deviendra nécessairement quelque chose puis quelqu'un. C’était moi à 19 ans.

R : Avant même de parler, pas besoin de mots.

T : Non, tout passe avec l'émotionnel.

R : Oui, c'est un état.

T : Exact, un état réel, compréhension fulgurante que l'on ressent dan chaque centre, tout est à sa place. Le réel existe, je voyais sur le forum encore « oui mais c’est que de l'intellect »… Bien sûr on est obligé de communiquer par l'intellect, mais l'intellect n’est rien, j’ai mesuré l'existence du centre intellectuel en moi à sa petitesse ! Si tu veux le centre intellectuel est une petite noix, l'émotionnel est de la taille de la terre a côté !

R : Vous serez étonné de vous comprendre avec certains sans avoir besoin des mots, ce sera la preuve pour vous même qu'il existe quelque chose en vous qui fait partie d'un tout. Tu as écrit ça sur le forum.

T : Oui la conscience de quelque chose de simultané permet de la voir sans en parler entre deux êtres, c’est rare. Mais c'est une des preuves que Ouspensky recherchait pratiquement. Un maître ne peut voir un maître que si il les lui même ou proche de l'être.

R : Tous les maîtres s’aperçoivent qu’ils voient la même chose.

T : Oui c’est vrai, plus un homme est maître, plus il est dans le non faire, moins il agit. Sur le forum une question excellente à propos de savoir quel homme (numéro) est un maître. Je dirais que les 1 2 3 deviennent maître que d'une seul chose, que l'homme n°4 des 3 centres, et qu’après les homme n° 5 6 7 du tout donc, de la synergie du travail des 3 centres simultanément.
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