LA CONNAISSANCE DU REEL

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Comment savoir où j'en suis dans le Travail ?

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Comment savoir où j'en suis dans le Travail ? Empty Comment savoir où j'en suis dans le Travail ?

Message  nivariat Dim 14 Déc - 4:59

Bonjour !

Je suis content d'avoir trouvé ce forum et je vous remercie pour l'énergie que vous y avez consacré.
J'ai découvert Gurdjieff il y a maintenant 8 ans (déjà ??). A la première lecture, ses écrits ont immédiatement résonné très fortement en moi, j'ai trouvé dans "ses" théories beaucoup de notions qui m'étaient toujours apparues comme justes ou évidentes, et qui pourtant sont aberrantes pour la plupart de nos contemporains. Cette affinité n'a fait que grandir, et avec le temps, les faits et la pratique ont donné raison à cet enseignement.

En revanche je n'ai jamais rencontré aucun étudiant sérieux. Tout ce que j'ai pu trouver sur Internet (avant ce forum) m'a paru douteux, à contre-sens, voire carrément mal intentionné. Gurdjieff dit que l'enseignement de Saint Bouddha a été complètement perverti en 3 générations, je crois comprendre Smile

Aujourd'hui je réalise que le principal obstacle à mon développement est la question suivante :
A quel degré de perfectionnement en suis-je réellement arrivé ?

Si je surestime mon développement, je risque de m'attaquer à des montagnes encore infranchissables. Si je le sous-estime, je vais piétiner inutilement. Dans les deux cas, je ne comprendrai pas l'enseignement de manière adéquate.
Certains éléments me font penser à un développement correct ; en vrac, pour orienter une éventuelle réponse à ma question :
- Maîtrise des émotions et disparition des émotions négatives
- Energie disponible de plus en plus importante
- Réussite personnelle dans tous les domaines et capacité de faire n'importe quelle tâche "bien"
Mais :
- Complexe de supériorité - ou bien est-ce de la lucidité ? C'est au coeur de la question

Je tente de me raccrocher aux différentes capacités décrites par Gurdjieff, telles que l'observation de soi ou la conscience de Soi, et aux symptômes objectifs qui doivent les accompagner. Il me semble les vivre, mais Gurdjieff les décrit toujours en s'adressant à des idiots, et en les décrivant comme des expériences exceptionnelles. Hors je ne les vis pas comme des expériences exceptionnelles, ce qui fait que j'ignore si je suis capable de conscience de Moi, et si cela me parait juste naturel depuis longtemps, ou bien si je me leurre et ne suis qu'un idiot parmi les autres.

Si vous avez la moindre piste, sincèrement merci !


Dernière édition par Administrateur (thierry) le Dim 14 Déc - 14:53, édité 1 fois (Raison : Precision du titre de votre sujet (me faire savoir si c'est ok pour vous))

nivariat

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Comment savoir où j'en suis dans le Travail ? Empty Re: Comment savoir où j'en suis dans le Travail ?

Message  PH Mer 17 Déc - 20:03

Bjr,
Il semble qu'une période de travail solitaire soit nécessaire, ou s'impose, suivant le cas de chacun. Une sorte d'accoutumance, en quelque sorte. Mais tout cela ne peut être qu'une approche vers la rencontre, indispensable selon un certain nombre d'écrits et d'expériences relatées, avec un guide menant lui-même, le plus souvent, un groupe de travail.
D'ailleurs vous avez vu, senti ou tout simplement flairé, le danger et les lacunes de l'auto-évaluation : il m'apparait que ... telle et telle chose, mais ai-je raison d'y croire ? Donc se pose bien là, la nécessité d'un point de vue extérieur, et même "supérieur". Suis-je capable d'une telle prouesse ?
A bientôt

PH

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Comment savoir où j'en suis dans le Travail ? Empty Bienvenue sur le forum

Message  thierry Jeu 18 Déc - 23:18


Merci l'ami de bien vouloir faire part de vos interrogations sur le forum, c'est courageux de votre part.

Je vais essayer de vous repondre a la lumiere de mon vecu du travail.
Vous verifierez par vous meme ces pistes :
La 1ere marche, me disait mon enseignant, est la plus difficile à trouver mais la plus importante a franchir.
Elle est franchie quand vous vous etes questionne suffisamment lontemps, afin d'en arriver au vrai constat, qui est celui de pas avoir la reponse en vous meme et, ceux faisant (n'oubliant pas cette realité comme devoir de sincérité obligatoire), vous en viendrez ineluctablement a questionner d'autres personnes, sans jamais cessez de le faire durant des années.
Cette attitude dans la preparation au travail est la premiere marche.
C'est la seule, a mon sens, qui garantie votre liberte, vis a vis de ceux qui vous apporteront et surtout vis a vis de ceux qui ne vous apporteront pas, malgre leurs tentatives parfois "honnete" de le faire.

Il y a des obstacles bien plus difficilie que la question de savoir ou on en est ; vous devez le reconnaitre.

Dans la realite du travail sur soi,
-il y a une premiere periode que j'appelerai "le courage de la désobeissance à soi-meme", c'est celle ou vous ferez des surefforts pour voir, puis limiter (en force), vos reactions dans la durée et ainsi recuperer de l'energie (sans meme vous en rendre compte). Vous serez "poussé" par l'insatifaction totale de tout, vos souffrances et votre véritable désir "d'en sortir"
- la deuxieme periode est celle de "l'obeissance a celui qui vous fera travailler ou qui répondra à vos questions", afin que vous voyez de plus en plus largement ce qui n'est pas de vous en tentant malgré tout de pas trop y toucher ou au mieux d'en prendre conscience, avec des exercices effectués grace a l'energie disponible (de la premiere periode)
-la 3ieme periode est celle de l'apprentissage (acceptation d'etre l'apprenti partout ou vous meme) et du gout de la comprehension.
(Dans mon cas, mon enseignant ma parlé de ce stade, pour moi-meme, en 2003).
C'est lorsque, au moins, la moitie ou plus, de ce qui n'est pas de vous a ete vue et assez mise en conscience, que vous aurez une ligne directrice, grace a l'aide de vos centres, notamment de l'emotionnel.
(La mise en conscience vous astreint que le vouliez ou non, a ne plus pouvoir vivre, sans obligatoirement terminer de resoudre ce dont vous avez pris conscience)
Vous pouvez commencer a ce stade a travailler seul pour finir certaine chose (restant de ce qui n'est pas de soi) et en meme temps decouvrir le fonctionnement d'un homme normal sur terre, a commencer a mesurer et a utiliser les centres de votre etre que vous avez reconnu.
-la 4ieme periode, la pratique de la 4ieme voie, commence a partir d'un etat que l'on decouvre peu a peu. Il est née de la bonne reconnaissance et pratique, d'abord de chaque centre individuellement, qui permet a son tour, peu a peu, "d'equilibrer" chaque centre entre eux.
Quand cela est, cela donne acces à un "etat de comprehension" net et objectif, qui dure de plus en plus longtemps, c'est la quatrieme voie trouvee.
Celui qui l'emprunte, peut travailler maintenant et completement seul sur la voie qu'il parcourt.

Dans ces periodes de travail (les trois premieres, dans mon cas, ont durées plusieurs annees), et puisque c'est votre question : laquelle donc, vous renseignera ou vous en etes ?
--> Dans la 1ere periode vous ne vous poser meme pas la question.
Pourquoi ? Tout simplement que vous ne vous sentez pas assez non exister pour vous poser la question : est-ce que j'existe ?). De ce fait vous n'envisagez pas d'etre a un niveau de progression ou de progresser.
--> Dans la 2eme periode vous redoutez de plus en plus a vous poser la question, et devant tout ce faux que vous decouvrez, vous serez tres souvent tenter de vous arreter (des periodes de repos seront indispensables "et vous arriveront" necessairement).
Si vous avez un bon guide vous reprendrez le travail.
De plus, (et je sais bien ce dont je parle), vous serez assez degouter de decouvrir le faux en vous, et vous ne verrez aucune progression.
--> Dans la 3ieme periode, vous ne craignez plus la question, vous pourrez meme l'abordez. Mais vous sentirez la reponse sur le fait de progresser ou non, de mieux en mieux et seulement de votre sentir donc de moins en moins, de votre intellect (toute inquietude confondue).
Ainsi vous commencerez a sentir des bribes de progression, comme par exemple de reactions eteintes beaucoup plus rapidement (a tel point que vous ne souffrirez quasiment plus de certaine "à courte vie".
--> Dans la 4ieme periode,vous savez exactement d'ou vous venez, ou vous allez et bientot jusqu'ou, et tout ceci sans l'aide personne. Vous sentez votre existence a la fois ici et ailleurs.

Cependant, cette question que vous vous posez, peut-etre une recherche de satisfaction dans la periode 3 ou bien plus souvent, une tentative du mental a reprendre "les reines" en lieu et place du sentir, d'une façon insconsciente (periodes 1 et 2). Pour ces periodes le risque d'arreter le travail est important.

Cette question sur votre progression , si votre desir et votre coeur (centre emotionnel) travaillent bien ensemblent (et que vous avez un bon guide), ne pourra en aucun vous ralentir dans le travail (souvent et tres vite vous l'oublierez d'ailleurs).

L'extreme difficulte a vivre les periodes resumees ci dessus, ne peut en aucun cas "supporter" en plus, un espoir "d'etre arrivé", car ça serait contraire a votre interet afin de continuer le travail.
Combien de fois mon enseignant m'a remis en selle...
La predominance de l'intellect est ce qu'elle est : terrifiante !, ainsi que les habitudes passées, auquelles vous tiendrez toute votre vie (sauf si vous aboutissez).

Si je surestime mon développement, je risque de m'attaquer à des montagnes encore infranchissables. Si je le sous-estime, je vais piétiner inutilement.
Surestimez ou sous estimez un travail n'est pas de la capacite du travailleur mais de la voie, ou de l'état, qui, un jour, vous renseignera, ou et si, vous etes dessus. Ce renseignement pourra aussi venir de votre guide, si vous "etes pret" a l'entendre, des lors que ce sera une reponse satisfaisante ou non, sans risque aucun, pour la continuite de votre travail.

Dans les deux cas, je ne comprendrai pas l'enseignement de manière adéquate.
L'enseignement n'a pas a etre compris.
Au depart il n'est que ce que vous pouvez en accepter (quelques outils), apres il est en vous meme, avec ce que votre sentir vous montre de lui et donc de "la Réalité" en vous-meme.

Vos elements d'avancées personnels me semblent pertinents (maitrise des reactions, donc vous etes moins sourd au informations de votre centre emotionnel et il peut vous arriver de bien les traduire, ce que vous appelez finalement "emotions").
Mais, il n'ya pas de reussite personnelle en dehors de son etat de comprehension.

Réussite personnelle dans tous les domaines et capacité de faire n'importe quelle tâche "bien"
Parlez-vous de la bonne utilisation de votre centre moteur, ou bien, d'utiliser correctement la morale de la societe, en faisant d'apres vous, seulement ce qui est bien ?

- Complexe de supériorité - ou bien est-ce de la lucidité ? C'est au coeur de la question
Complexe de superiorite ?
Ce sont des mots d'extra terrestre....
Si vous comprenez...vous mesurer les autres, et si vous mesurer les autres la exactement ou ils en sont, vous pourrez voir si ils veulent travailler (vous les aiderez) ou si ils ne le veulent pas (vous vous interdirez d'en rajouter a leur souffrance)
Peut-etre, craignez-vous d'utiliser vos capacites d'etre ou de comprendre ?
C'est possible mais dans ce cas, vous savez sur quoi, il vous reste encore à travailler..

Etre humble dans le travail ne signifie pas "la fausse modestie" generalement jouee dans notre societe culturelle.
Mais, etre humble dans le travail, est une attitude precise, admise et qui devient une règle pour soi-meme. Crée par un constat tres simple, qui est le fait que l'on ne peut pendant longtemps encore se fier a soi , et donc, permettra continuellement d'alimenter par un doute profond et sincere (scientifique), ses recherches, questions et reponses.

La "superiorite d'etre" existe, mais pour qu'elle existe, elle a du naitre, se renforcer et exister qu'a partir de "l' existence d'etre" depuis chaque niveaux (du plus bas au plus haut/de l'insconscient au conscient)
Ne venons nous pas tous peut-etre, de l'un ou de l'autre ?

C'est essentiel l'observation, il faut toujours en abuser ! Elle doit etre omnipresente, periodes 1 et 2.

Votre derniere question est interessante:

"Hors je ne les vis pas comme des expériences exceptionnelles, ce qui fait que j'ignore si je suis capable de conscience de Moi, et si cela me parait juste naturel depuis longtemps, ou bien si je me leurre et ne suis qu'un idiot parmi les autres."
Elle vous amene d'apres moi a trois pistes, la concernant:
1- Vous avez un emotionnel assez puissant, et vous l'utilisez pas encore assez bien et craignez donc son utilisation, sa predominance et meme sa puissance (il vous faut abaisser la predominance de votre centre emotionnel).
2- Vous avez encore, la facheuse tendance (normale) de refilez la patate chaude a votre centre intellectuel, car votre sentir vous renseigne mais vous ne savez pas encore bien le traduire.
(dans les deux cas, vous aurez besoin d'un guide, il semble la que vous "buttiez" sur le maximum que vous puissiez faire seul), mais je peux me tromper a vous de vous questionner.
3- Vous travaillez a partir des informations de vos observations de plus en plus par l'intellect.
De la meme façon que le rappel de vous meme est consecutivement et sans que vous ne vous en rendiez compte, de plus en plus et seulement intellectuel.
Ainsi, peu a peu, vous vous souvenez ou plutot "penser" davantage de vous meme, mais comprenez de moins en moins votre sentir. Vous "entassez" alors des elements dans votre memoire intellectuelle, qui vous satisferont par leur quantite, mais qui n'auront helas aucune existence, ni utilité, car ça ne seront pas des informations de votre centre emotionnel traduites, mais seulement des mots sur des situations ou des mots sur des "pensées personnelles de rappel de vous-meme"

Petite precision, le rappel de soi, est selon moi, l'un des exercices les plus difficiles a faire correctement.
On ne peut et doit commencer par cet exercice (a mon sens)

Generalites :

J'ai decouvert aussi, pourquoi on parlait de "voie de l'homme rusé".
En fait, en plus de l'avantage de travailler sur ces trois centres simultanement dans la vie de tous les jours, il y en a un autre, c'est celui qui permet aussi d'utiliser un centre de façon un peu plus importante pour reduire la suractivite d'un autre par exemple.

En ce qui concerne le fait de ne pas pouvoir voir avant bien longtemps ou nous en sommes dans le travail..
C'est une réalite initiatique, aussi utilisée par "les fausses ecoles" (faussement spirituelles ou culturelles seulement), pour ne rien transmettre et ceux, le plus longtemps possible.

Egalement, les gens inconnus a eux memes et donc plus en reaction avec le fait ou l'idee de le decouvrir ou qu'on le decouvre (c'est pourquoi il prefere etre entourer de personne un peu comme eux), parlent de secte.. car ils n'ont pas de preuves materielles.
En effet l'initiation, c'est a dire la preparation a se sentir tel que l'on est, et plus tard, trouver l'equilibre des centres (la 4ieme voie), est un chemin obscure ou seules, vos questions et la verification des reponses, avant de passer a une autre question, est la technique sure qui prepare a la capacite de travailler et a la capaciter de progresser.

salutations
thierry


Dernière édition par Administrateur (thierry) le Ven 19 Déc - 19:58, édité 2 fois (Raison : Ajout d'informations, précisions importantes le 19-12-2008)
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Comment savoir où j'en suis dans le Travail ? Empty Re: Comment savoir où j'en suis dans le Travail ?

Message  nivariat Lun 22 Déc - 2:58

Merci beaucoup à tous les deux. Thierry, votre réponse est une aide que j'ai rarement l'habitude d'avoir, je vous en remercie tout particulièrement.

PH, quand vous dites :
D'ailleurs vous avez vu, senti ou tout simplement flairé, le danger et les lacunes de l'auto-évaluation
Vous avez raison à un point que vous ne mesuriez peut-être pas. En effet au début de mon travail "officiel" sur la 4ème voix (je précise officiel, car j'ai le sentiment d'avoir en fait commencé ce travail avant de connaître le nom de la voie), j'ai pris un mauvais tournant quelque part, et ai fini dans une impasse, celle de l'auto-hypnose. Je crois savoir aujourd'hui ce qui s'est produit : j'ai cherché à m'observer à chaque instant, d'une manière qui n'était pas du tout adéquate ; au lieu d'utiliser celle que j'appelle pompeusement ma "particule observante" Smile , qui est belle et bien présente, mais qui ne me semble pas liée à un centre en particulier, j'ai probablement utilisé une partie de mon intellect pour observer les autres centres ainsi que le reste de lui-même. Sans être sûr de cette explication, je suis sûr du résultat obtenu : désastreux. J'ai dû arrêter le travail quelques mois et vivre de manière quasi-automatique pour défaire le mal qui avait été fait. Avec un maître, rien de tout cela ne serait arrivé, et je mesure donc le risque que j'ai pris jusque là.

Thierry, vous m'avez été d'une grande aide, et en vous lisant, des choses importantes se sont produites. Je vais rédiger ma réponse en essayant tout d'abord de vous répondre et de vous éclairer sur ma position, et aussi en essayant de retranscrire ce qui s'est produit en moi.

Ce que vous décrivez comme la 3ème période, "celle de l'apprentissage et du gout de la compréhension", semble bien m'aller. Si j'ai une certitude forte, c'est celle que je suis en apprentissage, en perfectionnement êtrique, depuis longtemps, et pour toujours (ou presque ?)
En revanche la 4ème période me parle moins. L'état de compréhension net et objectif m'évoque bien quelque chose, mais tout ne colle pas. Tout d'abord je ne vois pas de progression de cet état en terme de durée. Il y a bien une progression, mais elle se fait plutôt par "domaines". Par exemple, "compréhension nette et objective" de tel trait du psychisme humain, acquise définitivement. Ou encore, "compréhension nette et objective" de la raison pour laquelle tel édifice a été construit. Puis plus tard, "Compréhension nette et objective" de la brasse coulée. Je ne suis donc pas sûr que nous parlons du même phénomène, ni même si je dois véritablement parler de compéhension objective en ce qui me concerne.
De plus, quand vous dites "Dans la 3eme periode, vous ne craignez plus la question, vous pourrez meme l'abordez", cela me semble acquis. Et même :
Dans la 4ieme periode,vous savez exactement d'ou vous venez, ou vous allez et bientot jusqu'ou, et tout ceci sans l'aide personne. Vous sentez votre existence a la fois ici et ailleurs.
Tout ceci est frappant de justesse en ce qui me concerne, y compris le "bientot" qui précède le "jusqu'où", et le "à la fois ici et ailleurs".
Je me situerai donc assez clairement entre les périodes 3 et 4 que vous décrivez.


L'extreme difficulte a vivre les periodes resumees ci dessus, ne peut en aucun cas "supporter" en plus, un espoir "d'etre arrivé", car ça serait contraire a votre interet afin de continuer le travail.
Je comprends votre remarque, et vous faites bien de la faire, c'est une mise en garde essentielle. Mais pour être tout à fait clair, je le dis : il n'y a pas la moindre chance que j'arrête le travail. Quel que soit l'endroit où je me trouve, et où j'ai pu me trouver par le passé, j'ai toujours vu et je vois toujours la masse de travail et d'obstacles qui m'attendent.


La predominance de l'intellect est ce qu'elle est : terrifiante !, ainsi que les habitudes passées, auquelles vous tiendrez toute votre vie (sauf si vous aboutissez).
Toujours en ce qui me concerne (décidément je ne parle que de moi Wink ), il y a deux types d'habitude : celles que je perçois, qui sont impitoyablement traquées et vaincues, à tel point que mes proches ont bien du mal à s'y retrouver malgré tous mes efforts pour leur simplifier ma "façade", et celles que je ne perçois pas, qui, de fait, durent et dureront aussi longtemps qu'elles me resteront cachées.
Du côté de l'intellect, vous mettez le doigt, je crois, sur mon principal problème. J'ai clairement été (et suis toujours ?) ce que Gurdjieff appelle un homme numéro 3, celui chez qui l'intellect est prédominant. Pendant mon enfance, j'ai été un élève marginal mais brillant, et de conviction hyper-matérialiste. Mon centre intellectuel était clairement hypertrophié. Puis j'ai découvert (un peu tard, humhum) les femmes, au contact desquelles j'ai pu faire travailler mon centre émotionnel, et avec un effort difficile qui se poursuit encore, le nourrir correctement et intégrer ses résultats à mon tout.
D'ailleurs lorsque j'ai rédigé mon premier message l'autre jour sur ce forum, c'est mon centre intellectuel qui a repris le dessus, ce qui à la fois explique ce que vous avez pu voir (bravo pour votre perspicacité), et signale une importante faiblesse de ma part, sur laquelle je vais revenir tout à l'heure, en tentant d'expliciter ce "complexe de supériorité", et mon attitude envers autrui, en général.

A propos de réussite personnelle,

Parlez-vous de la bonne utilisation de votre centre moteur, ou bien, d'utiliser correctement la morale de la societe, en faisant d'apres vous, seulement ce qui est bien ?
Je parlais de ce que nos contemporains appellent la "réussite", autrement appelée la "win" Smile , c'est à dire que je peux remplir à volonté tous les critères qui selon eux caractérisent une vie réussie. Ceci découle en fait de ma capacité à apprendre très rapidement à faire n'importe quoi bien (un artisanat, un nouvel exercice mental, un nouveau type de relation, un nouveau jeu). Est-ce cela la bonne utilisation du centre moteur ?

Je reviens donc au problème du "complexe de supériorité".
La aussi vous mettez le doigt sur quelque chose de très important pour moi : la fausse modestie. Je me comporte très souvent comme un faux modeste. Paradoxalement, ce que vous décrivez comme l'humilité me parle, et pour le dire autrement, "je ne me prends pas pour argent comptant" (et ceci d'ailleurs grâce à un de mes héros personnels, merci à lui, qui a eu l'occasion un jour de me dire une phrase et une seule, et qui l'a parfaitement choisie, par rapport à ma situation de l'époque ; il m'a dit : "ne vous prenez pas trop au sérieux"). Je me comporte toutefois comme un faux modeste, parce que je ne sais pas quoi faire de ce que je suis devant autrui. En fait, très clairement, je me dissimule. Ce n'est qu'en de très rares occasions que je peux livrer le fond de ma pensée - avec, justement, ceux qui souhaitent travailler, et encore, ce n'est qu'après une longue discussion, lorsque ce que j'appelle la "transe de communication" nait, que c'est possible. Quant à la masse des "idiots pour toujours", je me sens toujours obligé de marcher sur des oeufs avec eux, et de cacher telle ou telle chose pour ne pas froisser leur amour-propre, voire même de me ridiculiser sciemment pour éviter leur détestable et destructrice admiration.
Ce que je vous ai dit sur le complexe de supériorité, je l'ai dit exactement dans cette optique, et malheureusement de manière automatique et en plus tout à fait malhabile. Une fois de plus j'ai "marché sur des oeufs", pour ne pas provoquer chez vous de réaction néfaste. J'ignorais que c'était tout à fait déplacé en ce qui vous concerne, pardon.
Il me semble que cela répond aussi à :

Peut-etre, craignez-vous d'utiliser vos capacites d'etre ou de comprendre ?
Grâce à votre message que je lis et relis, les "pièce du puzzle tombent en place", comme on dit outre-manche. Cela fait quelques temps que tout cela me trotte dans la tête, et ma question précédente, "ou en suis-je ?", était comme un satellite du vrai problème. D'ailleurs en me relisant aussi, je le conçois tout à coup clairement : mon comportement "réduit" envers autrui, le moi que je présente aux autres, et bien ce moi est mal séparé, mal cloisonné du vrai moi. Il fuit, il déborde, j'oublie sa fonction et sa place, et il finit par me convaincre qu'il est en partie vrai ! Je noircis un peu le tableau, mais c'est bien là mon véritable problème du moment. La vérité, c'est que moi, je sais ou j'en suis, mais les parties de ma personnalité de "façade", qui ont franchi les barrières que j'avais placé à leur intention, me font douter.

Voilà, j'ai tenté de retranscrire ce que vous avez provoqué en moi, à ma très grande joie ! Je vais donc m'employer à séparer très clairement ce que je suis et ce que je montre, ce qui va avoir, j'en suis sûr de très bonnes conséquences des deux côtés. J'entrevois déjà la possibilité d'être beaucoup plus efficace dans la bonne mise en oeuvre de ma "façade", tout en dépensant moins d'énergie, et surtout, la possibilité de ne plus avoir mon moi comme "lesté" par la façade ; car aujourd'hui je ressens très nettement (ou plutôt, devrais-je dire j'ai une compréhension nette et objective Wink ) la "corde" qui me relit à ma façace, me freine, et m'a laissé dans la confusion.

Inutile je pense de vous remercier encore une fois, vous avez saisi le principe Smile

En tous cas je reste dans les parrages, à votre disposition pour quoi que ce soit, et je ne manquerai de vous tenir informé des suites de cette sombre affaire !

PS : la police de caractère par défaut du forum est très peu lisible chez moi.

nivariat

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Comment savoir où j'en suis dans le Travail ? Empty Re: Comment savoir où j'en suis dans le Travail ?

Message  thierry Sam 10 Jan - 22:08

Bonjour

En effet au début de mon travail "officiel" sur la 4ème voix (je précise officiel, car j'ai le sentiment d'avoir en fait commencé ce travail avant de connaître le nom de la voie)
Il ne peut y avoir de travail sur la 4ieme voie sans l'avoir trouvee....et il n'y a rien de la quatrieme voie avant sa rencontre (sauf son gout qui revient de plus en plus frequemment)

Pour l'avoir trouvee il faut avoir reconnu chaque centre puis le travail entre eux et enfin avoir deja reconnu les sous centre dans la pratique de vie de tous les jours.
Apres la reconnaisance de chaque centre vous saurez lequel plus ou moins travaille que les autres, et la predominance de l'un ou de l'autre entre eux et sur eux.
Tout ceci vous amenera, a peu a peu pouvoir travailler avec les 3 centres donc a moins les perturber, car vous aurez appris grace a eux.
Ces fragments du debut du bon travail des 3 centres vous donneront petit a petit, le gout bien precis de la 4ieme voie.

Meme en l'ayant trouve vous ne pourrez encore, tout de suite la pratiquer ; car il y aura toujours des details a terminer concernant le travail sur vous.
N'oubliez jamais que le travail vrai commence plus tard que le menage en soi, et que des le moment ou on le pratique de plus en plus longtemps, c'est une ligne continue ou tout ce que vous devez "faire/avez fait", avec son niveau de conscience, peut etre a tout moment precisé et decrit.

Le travail est tres concret, il n'y a rien de plus concret.
Meme si on doit pouvoir un jour, consciemment explique la complexite, avec complexite de ce ce que nous sommes pas ! Un veritable disciple peut et doit toujours pouvoir le faire.
C'est pourquoi il n'y a plus de perte de temps entre lui et un maitre qu'il interrogerait.
Car si il ignore encore quelque chose il sait exactement quand il l'ignore, pourquoi il l'ignore, et il sent deja ce qu'il ignore...
Le travail, ce n'est pas un ensemble d'element subjectifs ou non, qui vous arrive de voir de temps en temps, des elements memes vraies ici et la sur vous meme.
Comprenez que meme si vous apportiez du vrai a un eleve du reel il ne saurait lui appartenir longtemps et il finirait par l'abandonner dans un petit coin de son existence.
Pour qu'un disciple du reel puisse supporter le vrai que vous lui apporter, faut qu'il est d'abord en lui supporter de plus en plus ce ce ptit vrai qui lui manque encore.
Ainsi la reconnaisance CONSCIENTe de ce que vous lui apportez se fait des deux cotes au moment ou ça se passe.

Contrairement a ce que croit les gens, on ne risque jamais d'apporter quelque chose de vrai a quelqu'un qui n'est pas pret.
Par contre on peut tout lui apporter de ce qu'il n'est pas de lui tant il est habituer a accepter depuis lontemps tout ce qui n'est lui. L'habitude aidant aussi...

"j'appelle pompeusement ma "particule observante" , qui est belle et bien présente, mais qui ne me semble pas liée à un centre en particulier, j'ai probablement utilisé une partie de mon intellect pour observer les autres centres ainsi que le reste de lui-même"
Voila ici encore vous confondez.
Votre particule observante (vous ne pouvez la preciser car en fait c'est une energie lointainement detournee de ce que vous etes et qui est relancée par l'insatisfaction) ; ne peut pas avoir un rapport de loin ou de pres avec vos centres!

Ecoutez bien
L'observation c'est la vision de ce qui est de nous ou pas de nous, c'est le debut ...
Apres la capacite d'analyse qui est en fait, l'utilisation des pouvoir de son centre emotionnel, pour retirer de
l'insconscient ce qui doit l'etre.
Vient ensuite grace a tout ce qui a ete fait la reconaissance de ce qui EST, son etre! et la perception de ce que l'on en a par la decouverte de ses centres de cet etre, de VOTRE etre !!
Ici ce que sont vos centres n'observent pas ! ils sont et doivent etre SEULEMENT decouverts ! ainsi votre coeur dorenavant sent les choses en etant assis sur son etre.

Autre chose encore pirat
Non ! quand vous observez mal vous n'utiliser pas le centre intellectuel!!
Quand vous observez mal vous prenez l'energie dedie au centre intellectuel en travaillant avec se mamoire mecanique, sa couche mecanique (les mots !)/cerveau

Sa couche non mecanique (veritable memoire deu centre intellectuel) etant uniquement une traduction minimale des informations du centre emotionnel avec qui enfin, il travail peu a peu convenablement.

OUiiiiiinnnnnnnnnn!! Sad
"perfectionnement etrique" kesako ???
L'etre n'a pas a etre perfectionne il est ici et ailleurs. Le plus que vous pouvez faire : c'est moins le perturber! c'est tout!

"L'état de compréhension net et objectif m'évoque bien quelque chose, mais tout ne colle pas. Tout d'abord je ne vois pas de progression"
Exact, c'est tres bien de le voir, vous etes sincere ici.

Toujours en ce qui me concerne (décidément je ne parle que de moi Wink ), il y a deux types d'habitude :

Oui il ya les habitudes rendues conscientes dont on a une trace en memoire emotionnel. Vous les sentez alors venir et partir sans effort.
Il y a les habitudes pas encore bien rendu conscientes ou pas assez, ainsi vous ne les voyez que par moment ou vous etes conscient.
Ces moments de conscience vous ne pouvez vous les rappelez sans etre au meme moment de nouveau conscient, ainsi la il est difficile si vous me suivez toujours.., de se rappeler de quel habitudes on doit encore se rendre plus conscient si on est consciemment occuper sur d'autres habitudes.

Comment faire ? par le temps de conscience...suivez.
La memoire emotionnel enregistre des emtotions d'un niveau ou plan de conscience tres different.
Plus vous resterez conscient plus vous saurez exactement retrouvez ce que vous devez encore rendre conscient, et meme definir des priorites, plus avec l'aide d'un guide d'ailleurs.
Tel habitude j'en suis la, tel habitude je la pense mais je la sens pas encore bien demarrer, etc.......

"Vous avez ete un eleve brillant"
En realite vos capacites intellectuelles ne sont moins de votre abus de l'energie de l'intellect mais plus de la predominance de votre centre emotionnel sur votre centre intellectuel, qui chez vous me semble fort (centre emotionnel)!
Cette energie du centre emotionnel est ainsi reprise aussi par vos capacites intellectuelles.
Voila ce qui ce que c'est une eleve brillant.

Dans ce cas il est probable que l'utilisation du sous centre emotionnel du centre intellectuel, vous permette de comprendre vite sans pouvoir, bien comprendre vous meme, car ici vous ne traduisez pas ce que vous etes mais detournez par la predominance du sentir, une energie de ce que vous etes pour comprendre une partie seulement de vos etudes.
A ce stade votre predominance occidentale donc du centre moteur rejoint vos capacites intellectuelles, ainsi vos capacites d'apprendre sont du moteur, et celle d'assimiler vite sont du sous centre emotionnel de votre centre intellectuel rameute lui meme, par l'utilsation de l'energie du centre emotionnel par le centre intellectuel.
A verifier... Suspect

Vous sentez ou vous devez en etre!
Mais la puissance de l'emotionnel avec le sous centre emotionnel de votre intellect cree des heurts
emotionnel/intellectuel, appelé intelligence.
Le centre Emotionnel voulant traduire en lui une comprenhension generee par le travail entre eux des deux centres, le moteur et l'intellect (vos etudes theorique et pratiques).
Le centre intellectuel "déçu" de pouvoir garder ses moment d'intelligence (heurt entre emotionnel et intellectuel), vous rappel sans arret a rechercher cette intelligence "des choses apprises"sans meme vous comprendre vous meme.
Votre sensibilite ici est exacerbe par vos capacite qui sont pousse naturellement a les confronter aux autres des autres, mais vous etes destabilise par la sensation en vous de votre non appartenance a cette capacite : c'est a dire de comprendre et de faire en intelligence, sans etre pleinement vous meme en intelligence.
A verifier Suspect

Ne cherchez jamais a moins depenser d'energie!!
C'est trop tot pour utiliser de l'energie (encore dans les accumulateurs, voir livre outspsensky), donc une energie neuve que vous pouvez utiliser en conscience sur la 4ieme voie...

A condition de mettre de cote cette energie neuve et d'avoir senti ses caracteristiques propre!!
Gurdjieff faisait creer cette energie a ces eleves par des exercices physiques tres dures, pour qu'enfin totue l'emergie mal employee disparaisse et celle pas encore employee se cree, sans etre a nouveau mal utilise! ----->pour lui par le physique ! donc G le fera bosser dure plysiquement (ainsi avant qu'il recupere physiquement il sera dans un etat d'ecoute et de comprehension plus apte)
--> pour l'autre par le moteur trop utilise, donc l'exercice du stop pour ce dernier!
etc.etc..chaque eleve etant un "peu" different

Si vous etes sures d'en depenser trop, observez ce qui la depense et limiter comme vous pouvez vos reactions ou croyances ou abus de votre centre intellectuel. La, trouvez quelqu'un qul sait le faire et demandez lui conseil.
Ce n'est qu'a partir d'une certaine quantite d'energie moins depensez, et que vous saurez toujours maintenir a vos cotes, qu'il est possible de l'utiliser en conscience mais la c'est, il me semble, un autre niveau/etat de conscience.

Bravo a vous en tous cas et continuons tous. Wink

Comme disait mon maitre, nous sommes tous au depart sur la peripherie d'une grande roue de velo et chacun peut emprunter un rayon different, mais ce qui est sur, c'est que nous allons tous au centre, et qu' au centre nous voyons tous la meme chose.

Cordialement

tgv
thierry
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